Inutile de tergiverser durant des heures, on le sait tous, la chasse de nuit est clairement menacée en France. Depuis quelques années, nos instances cynégétiques semblent avoir pris conscience de l’importance de notre mode de chasse et investissent dans sa défense. Ainsi, il y a cinq ans, une poignée de fédérations départementales ont contribué à la création de l’ISNEA. L’institut Scientifique Nord Est Atlantique est une association qui a pour objectif de mener des études scientifiques sur certaines populations d’oiseaux migrateurs afin d’apporter de solides arguments aux chasseurs et de lutter efficacement contre nos détracteurs. En complémentarité de cette nouvelle association, d’autres organismes, plus historiques, œuvrent également très ardemment à la défense de la chasse de nuit en France : la Ligue des Sauvaginiers Français (LSF) ou encore l’Association Nationale des Chasseurs de Gibiers d’Eau (ANCGE) pour ne citer qu’eux. Bien que ces associations jouent un rôle indispensable auprès des politiques, nationaux ou européens, chacun d’entre nous peut contribuer et agir à la défense de la chasse aux gibiers d’eau. Voici cinq actions simples, à la portée de tous, qui permettront de fournir à nos dirigeants de solides arguments pour lutter contre les anti-chasses.
Adhérer à une association
Comme nous l’avons expliqué ci-dessus, la défense de la chasse de nuit et, plus généralement, aux migrateurs en France est avant tout assurée par des associations. L’ISNEA, la LSF ou l’ANCGE sont des associations à but non lucratif, essentiellement constituées de bénévoles, qui ne comptent ni les heures ni l’énergie dépensées pour sauver notre passion. En adhérant à l’une de ces associations, votre cotisation permettra de multiplier leurs actions et contributions. Soyez assurés que ces quelques euros investit seront utilisés afin de pouvoir, peut-être demain, chasser les oies en février ou encore utiliser nos appelants en cas de nouvelle épidémie de grippe aviaire. Ces associations ne peuvent exister sans nos participations.
Communiquez vos prélèvements…
On ne vous demande pas de créer un album photo sur les réseaux sociaux, inutile de le faire publiquement. Une fois inscrit sur le site de l’ISNEA, vous aurez accès à un espace qui vous est entièrement réservé. Sur ce portail, vous serez invité à renseigner vos prélèvements. Les informations que vous transmettrez à l’ISNEA leur seront d’une aide précieuse afin de permettre à l’organisme d’estimer avec précision les prélèvements annuels par espèce. Cette action simple, rapide et gratuite permettra de fournir davantage d’arguments à l’association.
La technologie au service de la défense de la chasse
L’ISNEA s’est dotée des technologies les plus évoluées afin d’effectuer les suivis migratoires des espèces. L’association utilise des balises GPS afin de suivre les déplacements d’oiseaux : oies cendrée, canards siffleurs et courlis ont été récemment équipés. L’analyse des différents déplacements ainsi que des zones fréquentées par les oiseaux équipés permet à l’ISNEA d’apprendre énormément sur les axes migratoires. Dernièrement, l’association s’est également dotée d’un radar, celui-ci permet d’effectuer des comptages d’oiseaux en vol. Nul doute que le conseil scientifique à la tête de l’association sait s’équiper des meilleurs accessoires à sa disposition actuellement pour faire avancer nos dossiers. Cet équipement reste cependant difficilement accessible pour une association 100% dépendante des subventions qui lui sont attribuées et de vos dons. Si vous le pouvez, l’ISNEA vous offre la possibilité de contribuer à ces études en réalisant un petit don via leur site internet.
Participez aux études scientifiques
Le ratio age/sexe est un indicateur utilisé afin d’évaluer l’état de conservation d’une espèce. Or, les différents comptages réalisés sur l’axe migratoire des oiseaux ne prennent pas en compte cet élément. Seuls nous, chasseurs de migrateurs, pouvons fournir de manière efficace et représentative les éléments afin de d’établir ce ratio pour chaque espèce et ainsi définir son état de conservation. Sans la contribution d’un maximum de chasseurs, les informations remontées restent insuffisantes et facilement contestables par nos détracteurs. Votre participation à cette étude est totalement gratuite et ne vous demandera que quelques secondes. L’ANCGE se charge de rassembler ces informations : il vous suffit, pour chaque oiseau migrateur prélevé, canard ou limicole, de couper une aile et de l’envoyer à l’association ou de la fournir à l’un des lecteurs d’ailes de votre secteur.
Faites découvrir la chasse
L’avenir de la chasse dépend du renouvellement de ses sympathisants. Faire découvrir la chasse à un jeune (ou pas) est probablement le geste le plus abordable mais aussi le plus indispensable à la pérennité de notre passion. Autant que possible, emmenez un non-chasseur avec vous, faites-lui découvrir cette incroyable passion, montrez-lui ces images que nous, et nous seuls, sommes en mesure de contempler. La chasse, avant d’être une histoire de gibiers, est avant tout une histoire d’amitié et de partage. A l’image de l’opération « un dimanche à la chasse » initiée par quelques fédérations départementales, inviter un non-chasseur à la chasse est le meilleur moyen de lui faire découvrir notre passion. Nous souffrons malheureusement d’une image négative et surtout totalement faussée, relayée par des médias de plus en plus partisan et déconnecté des réalités rurales. Seules nos actions permettront de redorer notre image.
Envie d’agir pour défendre la chasse des migrateurs ?
Adhérer à l’ISNEA
Adhérer à la LSF
Adhérer à l’ANCGE
Faire un don à l’ISNEA
Bien évidemment, cette liste d’associations n’est nullement exhaustive, de nombreuses autres associations et passionnés oeuvrent au quotidien pour défendre notre passion.