Drôle de surprise pour ces deux chasseurs d’Arkansas lorsqu’ils ont ramassé ce qu’ils pensaient être une oie rieuse, courante dans cet état des USA, puisqu’ils ont en fait prélevé une oie des moissons !
Depuis que les observations et comptages d’oiseaux migrateurs ont lieu aux Etats-Unis, seulement 8 individus d’oie des moissons ont été aperçu sur le sol américain. C’est dire l’extrême rareté de cette espèce dont la zone de répartition se situe davantage sur le continent Européen et Asiatique. Jusqu’à présent, les quelques oies des moissons avaient été observées dans des états situés sur la côte Ouest, à savoir la Californie, l’Oregon et l’Alaska.
L’oiseau prélevé a été confié à une université d’Arkansas. Les chercheurs y ont prélevé des tissus et plumes qu’ils ont envoyé jusqu’à Anchorage, en Alaska, afin de séquencer l’ADN de l’individu. Les résultats sont stupéfiants. L’ADN de l’oie des moissons prélevée en Arkansas correspond à 100% avec celui-ci prélevé sur des oiseaux au lac Kejonuma au Japon, soit à plus de 13 000 km ! L’ADN de l’oie des moissons prélevée en Arkansas correspond également à un taux oscillant entre 99,1 et 99,5% à celui d’autres oies dont les échantillons ont été récolté dans la toundra Russe durant la période de reproduction.
Les scientifiques de l’université d’Arkansas ont émis l’hypothèse que l’oie des moissons s’est intégrée à un groupe d’oies rieuses, dont la zone d’hivernage s’étend de la Californie à l’Ouest, jusqu’à la Louisiane à l’Est en passant bien sûr par l’Arkansas. Ainsi, cette oie des moissons probablement née dans le grand Nord-Est Russe aurait parcourue plus de 9 500 km pour rejoindre l’Arkansas.
Crédits photo : UAM News